Rééducation précoce : stage intensif pour booster l’autonomie des tout-petits

Du 30 juin au 11 juillet 2025, l’équipe de neuroréhabilitation pédiatrique des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) a organisé un deuxième camp estival de rééducation intensive. Après une première édition en 2024, ce nouveau stage a marqué une évolution majeure par l’âge des petits participants et participantes atteints de paralysie cérébrale unilatérale (hémiparésie). Cette condition affecte un côté du corps, rendant les activités et les gestes au quotidien plus difficiles.

« Cette année, l’enjeu était d’adapter notre approche à des enfants très jeunes, en âge préscolaire. Cela nous a permis de proposer une prise en charge encore plus précoce, essentielle pour maximiser le potentiel de développement. L’intensité et la personnalisation du programme sont des atouts pour favoriser l’autonomie dès le plus jeune âge », précise la Dre Marine Cacioppo, cheffe de clinique en neuroréhabilitation pédiatrique.

Quatre enfants âgés de 2 à 4 ans ont bénéficié de ce programme intensif financé en grande partie par l’assurance-invalidité ou l’assurance maladie, contre trois enfants plus âgés lors de la première édition. Cette évolution a nécessité une adaptation importante du dispositif :

• Programme personnalisé pour les tout-petits, en tenant compte de leur rythme et de leur besoin de repos.
• Temps de sieste intégrés dans la journée pour respecter le développement et le bien-être des enfants.
• Activités ludiques et motrices ciblant des objectifs spécifiques pour améliorer l’autonomie au quotidien, l’utilisation et la coordination des deux mains (activités bimanuelles) et la motricité globale.

Chaque enfant a été accompagné par le même thérapeute – ergothérapeute ou physiothérapeute – tout au long des deux semaines et des 60 heures de thérapie. Une coordinatrice ergothérapeute formée aux thérapies intensives était également présente.

Des objectifs précis adaptés aux capacités de chacun et chacune ont été prédéfinis avant le stage avec les parents et les thérapeutes habituels de l’enfant, parmi lesquels :

• Favoriser l’autonomie dans les gestes de la vie quotidienne tels que mettre ses chaussettes, attacher sa veste, couper des morceaux avec un couteau et une fourchette.
• Développer les capacités motrices globales (monter à la corde, monter à l’échelle, faire du vélo ou de la trottinette)

Le stage s’est appuyé sur les principes de l’apprentissage moteur intensif, notamment la thérapie bimanuelle HABIT ILE (Hand and Arm Bimanual Intensive Therapy Including Lower Extremities).