Enfance en danger

Les enfants ont le droit d’être protégés contre la violence, l’exploitation et les abus. Sont considérés comme étant en danger les enfants victimes de maltraitances physiques (coups, gifles, etc.), psychologiques (humiliations, insultes, etc.) et ceux qui sont négligés par leurs parents (absence de soins, manque de nourriture, etc.). 

A l’Hôpital des enfants, le Groupe de protection de l'enfance (GPE) des HUG offre une prise en charge ambulatoire et hospitalière dans les situations de suspicion de violence, d’exposition à la violence conjugale, d’abus sexuels ou de négligence. 

Composée de médecins (pédiatres, pédopsychiatres, gynécologues, chirurgiens et chirurgiennes), d'orthopédistes, d’assistantes ou assistants sociaux, de psychologues et de soignants et soignantes, cette équipe pluridisciplinaire intervient aux urgences pédiatriques ou à la demande d’équipes hospitalières. Elle assure également des consultations ambulatoires.

La protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa sécurité, sa moralité et son éducation dans le respect de ses droits.

Elle comprend :

• des actions de prévention en faveur de l’enfant et de ses parents
• le repérage et le traitement des situations de danger ou de risque de danger pour l’enfant
• des décisions administratives (aide financière, aide éducative à domicile, accueil familial ou en établissement) et judiciaires prises pour sa protection

Pour l’enfant, l’adolescent ou l’adolescente, le danger peut se trouver à l’intérieur de la famille ou à l’extérieur (harcèlement à l’école, accès à des contenus pornographiques sur Internet, par exemple).

A l’Hôpital des enfants, le GPE reçoit en consultation des enfants dès leur plus jeune âge avec leurs parents. Les adolescents et adolescentes de moins de 16 ans peuvent consulter seuls s’ils le désirent.

Les consultations sont assurées le plus souvent par une pédiatre et une assistante sociale. Il s’agit d’évaluer chaque situation afin d’offrir une prise ambulatoire ou hospitalière adaptée aux besoins. En cas de suspicion ou de maltraitance avérée, il est possible d’effectuer rapidement des examens complémentaires tels que

• un bilan biologique et/ou radiologique à la recherche de lésions corporelles
• une consultation gynécologique
• une prise en charge psychologique ou pédopsychiatrique urgente ou en ambulatoire.

Après cette évaluation, le GPE oriente l’enfant et sa famille ou l’adolescent et adolescente vers le réseau de soins genevois pour organiser un suivi médico-social. Si nécessaire, une démarche est engagée pour solliciter des mesures de protection de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adolescente.

Vu l’urgence de certaines situations et le danger réel ou potentiel pour un enfant, une adolescente ou un adolescent, l’équipe du GPE peut être jointe par différents moyens

• par téléphone pour toute question et de façon anonyme
• via les urgences pédiatriques : dans le contexte d’une violence quelle qu’elle soit, un rendez-vous avec le GPE peut être organisé par l’équipe du SAUP
• via l’équipe de l’unité de soins en cas d’hospitalisation : si un enfant ou un parent verbalise une forme de maltraitance, un contact peut être proposé avec le GPE
• via un médecin lors d’une consultation aux HUG : un médecin consultant peut solliciter le GPE à la demande d’un enfant, adolescente ou adolescente ou d’un parent.