Deux stratégies pour prévenir la bronchiolite : vaccin maternel ou immunisation du nouveau-né

La bronchiolite est une inflammation des petites bronches, due au virus respiratoire syncitial (VRS), qui provoque de la toux, de la fièvre et le nez bouché. Elle touche en particulier les bébés de moins de trois mois et peut entraîner des complications, voire des hospitalisations. 

Aujourd’hui, en Suisse, les futurs et jeunes parents disposent de deux possibilités pour protéger leur nourrisson d’une forme grave de bronchiolite : la vaccination maternelle pendant la grossesse ou l’immunisation de l’enfant à la naissance.

Dans les deux cas, une dose suffit pour protéger les bébés. Le traitement peut être administré par les sages-femmes, les gynécologues, les pédiatres ou, après l’accouchement, dans les maternités du canton de Genève.

Les caisses-maladie prennent en charge l’injection d’anticorps au nourrisson à l’exception de la quote-part de 10%. Elles prennent aussi en charge la vaccination maternelle à l’exception de la franchise et de la quote-part de 10%. Dès le 1er janvier 2026, il n’y aura plus la franchise.

Pour protéger les nouveau-nés, la vaccination maternelle représente une avancée prometteuse. Ce vaccin, recommandé pour les femmes enceintes entre 32 et 36 semaines de grossesse, âgées de 18 ans ou plus, est administré de préférence entre octobre et fin mars si l’accouchement est prévu avant fin mars. Ce moment coïncide avec la saison du VRS, qui culmine en hiver.

En se vaccinant, la future maman produit des anticorps anti-VRS qui passent au bébé via le placenta, offrant une protection durant la période la plus vulnérable, c’est-à-dire les premiers mois de vie. Ce traitement réduit le risque de maladie respiratoire grave liée au VRS de 82 % dans les trois mois suivant la naissance et de 69 % dans les six mois. Il protège également la femme contre les formes graves (91 % dans les 90 jours).

L’autre stratégie est l’immunisation passive des nourrissons par l’administration d’anticorps, deux ou trois jours après la naissance. Disponible depuis octobre 2024, ce traitement préventif a permis, l’hiver dernier, de diminuer fortement le nombre d’hospitalisations aux HUG.

Une deuxième immunisation est préconisée pendant le 2e hiver aux enfants présentant des facteurs de risque de complications, notamment en cas de :

• cardiopathie congénitale
• hypertension artérielle pulmonaire
• maladie pulmonaire chronique
• maladies neurologiques congénitales ou acquises
• maladies neuromusculaires ou de 
• déficit immunitaire (congénital, acquis ou induit par des médicaments).

En général, le VRS commence à circuler début novembre à Genève. Dès l’automne, adoptez des gestes barrières simples (désinfection des mains, port d’un masque en cas de rhume ou de toux) pour éviter la transmission du virus. 

Si votre bébé présente des symptômes compatibles avec une infection à VRS, consultez rapidement votre pédiatre. Si vous observez un changement de comportement, que votre bébé est moins réactif, mange moins, respire très vite ou très lentement ou de manière irrégulière, ou encore si ses lèvres ou extrémités deviennent bleues, amenez-le rapidement dans un service d’urgences.